dimanche 24 avril 2005
Do You Remember Laurie Zimmer?
- Ca va ?
- Tu te mets à écrire des dialogues imaginaires comme dans Yaw & Mog ou les critiques de Skorecki maintenant ?
- Oui, c’est assez marrant à lire, et à écrire aussi d’ailleurs. T’as lu la nouvelle formule de Skorecki, « Plus un film est beau, plus il s’oublie vite. »
- Il est énervant ce Skorecki avec ses « paradoxes à la con »
- C’est vrai que j’oublie les films que je vois, enfin les détails. J’oublie le nom des personnages, des acteurs ou des réalisateurs. Mais j’ai aussi beaucoup de mal à me rappeler le nom des gens en dehors de mes amis proche et de ma famille proche, alors... Et au boulot, les noms japonais, c’est encore pire, d’ailleurs une des difficultés qu’on entends rarement de la langue japonaise est sa pauvreté phonétique, il suffit d’ouvrir un dico japonais pour se rendre compte du nombre d’homophones incroyable.
- Tu ne fais aucun effort aussi.
- C’est tellement peu intéressant de se rappeler le nom des gens que l’on rencontre ou des acteurs, je préfère me rappeler de leur voix, de leur façon de bouger, de leur regard,…
- Mais si on n’est pas capable de savoir de quel film ou de quel acteur tu parles…
- On s’en fout. Pour ça y a IMDb, et si on a pas le Net à portée de main on essaye de faire deviner l’acteur ou le film et c’est amusant. Tu savais que google se met aussi au cinéma, pour l’instant y’a que des critiques, tu peux chercher pour Brisseau si tu veux.
- Mais la formule de Skorecki parlait aussi de l’histoire du film, non ?
- Oui, mais souvent je ne rappelle même pas de la fin des films. C’est très pratique d’ailleurs. Parfois je revois un film policier ou a suspense sans me rappeler de la fin, comme si c’était la première fois, formidable, non ?
- Oui…
- Je me rappelle des films souvent un peu comme des rêves : une image, une impression ou un son. D’ailleurs l’expérience de cinéma se rapproche beaucoup du rêve, on est dans le noir, les images et les sons viennent à nous, on se laisse aller.
- J’ai déjà lu ça quelque part.
- Les beaux films, on ne retient que leur beauté.
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